mercredi, février 06, 2008

Toulouse, le 1er Février 2008

Chers amis,

Merci de votre fidélité et pardonnez-nous un aussi long silence. Notre seule excuse (pour ce qui est de votre trésorier Guy et de moi-même) : des journées trop bien remplies (la retraite n'est pas dans nos projets à court terme) et des absences prolongées et répétées qui ont vu s'accumuler le retard.

Heureusement qu'en Thaïlande, la fondation Muniti Aree continue sans faiblir. Henri, rentré depuis quelques jours, nous a fait parvenir un point sur les actions de l'année 2007 et sur la situation en ce début d'année, que vous trouverez à la fin de cette lettre.

Certains marraines et parrains y découvriront que l'enfant qu'ils parrainaient n'a plus besoin de leur aide. Nous rappelons toutefois, qu'ils peuvent continuer, sur leur demande, de recevoir des nouvelles de cet enfant. Par ailleurs, s'ils désirent s'engager dans un nouveau parrainage, nous leur demandons d'entrer en contact avec l'un d'entre nous.

Henri sera à Toulouse pour répondre à nos/vos questions de vive voix lors de la prochaine

ASSEMBLEE GENERALE

qui aura lieu à Toulouse le

VENDREDI 15 FEVRIER PROCHAIN,

dans un lieu qui reste à déterminer (sans doute un restaurant du centre-ville) et qui dépendra du nombre estimé de présents. Aussi, merci de nous faire savoir au plus tôt si vous comptez assister à cette assemblée, qui sera suivie d'un repas amical.

Un prochain message vous donnera plus de précision.

Enfin, merci de diffuser cette information le plus largement possible autour de vous, car nous ne procéderons pas à une diffusion papier.

A très bientôt le plaisir de vous revoir,

Hélène




Message d'Henri

Le 26 décembre 2007 marquait la date du troisième anniversaire du tsunami. Cette troisième année a été à Koh Phi Phi celle de la reprise accélérée de l'activité économique, avec la réouverture de l'hôtel Cabana, et de différents hébergements, celle de nombreux commerces, le retour à une vie « normale.»
La plupart des petites entreprises que nous avions aidé à redémarrer ont retrouvé un niveau d'activités satisfaisant. Du coup, elles sont en mesure de tenir leurs engagements de remboursement des micro crédits ce qui apparaît dans les comptes.
Autre heureuse conséquence de ce renouveau économique, soutenu par une fréquentation de l'île qui s'approche des niveaux d'avant le tsunami : la situation financière de beaucoup de familles s'est largement améliorée et beaucoup de nos parrainages n'ont plus lieu d'être, les ressources propres aux familles permettant de faire face. De 35 enfants aidés chaque mois nous sommes ainsi passés en fin d'année 2007 à 17, les cas les plus lourds sur lesquels la fondation a décidé de concentrer ses efforts. (Voir rapport spécial par ailleurs.)
L'année 2007 a donc été celle de la stabilisation. Du coup, et sans que cela soit volontaire, aucun transfert de fonds des deux associations françaises (Pour Aree et L'Equipe solidarité) n'a été nécessaire, le transfert du solde du Koh Phi Phi Rugby Fund anglais et l'argent des remboursements de crédit suffisant à faire face aux besoins de trésorerie.
De fait cependant et comme cela avait été envisagé depuis le début, ces sommes issues des remboursements de micro crédits seront pour partie affectées à des réalisations d'intérêt général. En octobre, une première tranche de replantation de végétaux, destinés à empêcher une dégradation supplémentaire des littoraux entre autres et à protéger la partie centrale de l'île de l'érosion a été entreprise. Ce chantier, qui a nécessité l'accord de tous les propriétaires a permis un rassemblement de beaucoup de bonnes volontés, et en particulier des autorités administratives locales. Il a permis d'installer la Fondation comme un interlocuteur respecté. Comme on pouvait le craindre, la Fondation est désormais avec phi Phi Relève toi d'Angelo, la seule association encore présente sur le terrain.
Cette « opération cocotiers » nom de code pour les replantations en tout genre, n'a pas un but uniquement esthétique. C'est le futur d'une partie de l'île et donc des gens qui y vivent qui est en jeu, et, la prise de conscience de ce genre d'enjeu n'étant que minime, (les urgences semblent ailleurs pour la plupart des gens, la tendance à vivre au jour le jour n'arrangeant rien dans ce cas) la Fondation a donc décidé d'impulser le mouvement. La deuxième tranche de travaux aura lieu au début de la saison des pluies (mai 2008). La fondation a reçu le soutien des administrations locales pour ces chantiers à venir, mais aussi des propriétaires de terrain et a consolidé son statut d'interlocuteur reconnu.



Le Fonds Alexandre et Emilien

Le départ l'été dernier de Ho et Lorna pour l'Ecosse pour une durée de deux ans (Lorna a repris un cycle d'études à l'université de Glasgow) s'est soldé par une réorganisation. C'est dorénavant Bé, que certains d'entre vous connaissent, qui est le salarié de la fondation, et à ce titre chargé des contacts avec les enfants.
Mais la grande et bonne nouvelle de cette fin d'année 2007, c'est qu'après un examen détaillé de la situation de chacun, il est apparu que la moitié des parrainages n'avaient plus lieu d'être, la situation des enfants et de leur famille s'étant largement rétablie.

Voici un tour d'horizon le plus complet possible de ceux que nous continuons à parrainer :


Hawana : Eric son parrain est allé lui rendre visite en décembre. Hawana est en pleine forme, et va débuter l'école en juin prochain. Elle habite à cent mètres de l'école. Orpheline totale, elle sera suivie pendant longtemps.

King : Fin mai, elle aura terminé son cycle d'études au lycée et devra prendre une décision sur la suite. La Fondation a prévu, si elle désire poursuivre des études supérieures une bourse conséquente. Au mois de décembre, elle envisageait de faire une école d'infirmières.

Shompoo : La famille est encore dans la difficulté économique et a choisi de rester sur le continent ou elle fait du commerce alimentaire. Le cas de Shompoo sera revu l'an prochain.


Maryam : Elle est entrée à l'école à la rentrée de fin mai 2007. Elle n'y va que le matin. Elle vit bien entendu toujours avec Suda sa mère et sa grand mère. Suda travaille dorénavant sur la ferme d'hévéa familiale. Le grand père paternel de Maryam vient lui rendre visite souvent. Une opération de la cloison nasale est toujours envisagée pour Maryam, mais les médecins conseillent d'attendre qu'elle ait une dizaine d'années.


New : Sa mère continue toujours à travailler comme femme de ménage à la banque de Koh Phi Phi et le soir vend quelques colifichets. New vient lui rendre visite le week end. Il est en 5e au Collège Amat.


Mouk : Elle vit toujours dans la même maison que sa cousine King et va au collège à Krabi. Sa scolarité continue à bien se passer au lycée municipal.


Bright : Elle poursuit elle aussi pour l'instant une scolarité sans problème avec la langue thaïe et les sciences comme point fort. Sa mère est apparue en meilleure santé lors de notre dernière visite, en revanche la grand mère, très agée est dans un état de dépendance. Pour Bright, le printemps sera très important puisque elle passera des concours pour entrer dans un des collèges de Krabi. Suivant les résultats et les frais entraînés, son allocation mensuelle pourrait être augmentée.


Breaw : Il va bientôt entrer à l'école. Ses parents travaillent toujours sur des exploitations agricoles.

Kim : Il vient de fêter ses trois ans. Il vit avec ses oncles et tantes à une vingtaine de kilomètres de Krabi et va faire sa première rentrée scolaire au mois de mai. Nisa, sa mère travaille toujours à Phi Phi, en face de l'hôtel Casita. Kim vient souvent lui rendre visite.

Den : Il en est à sa deuxième année de maternelle et vit toujours avec Tchan sa tante ; Sa cousine Sandy s'occupe beaucoup de lui.

Kek : Il habite avec sa tante dans la province de Nakhon Si Tammarat. Son père travaille maintenant à Koh Lanta où il est homme d'entretien dans un hôtel.
Hawa : Sa mère attend une des maisons du nouveau village pour revenir s'installer à phi Phi et demeure pour l'instant à Krabi. Hawa va entrer à l'école à la rentrée prochaine.


A suivre très bientôt ( en fin de semaine, j'espère) les comptes arrêtés à fin 2007 et des nouvelles des enfants que nous ne parrainons plus…
Bises

Henri

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