lundi, janvier 26, 2009

Koh Phi Phi, 25 janvier 2009

Quatre ans après le tsunami, Koh Phi Phi est revenue à une activité économique quasi-normale. Avec parfois les excès que cela comporte, dans la vitesse de construction, dans le manque d’infrastructures, dans le respect oublié de l’environnement naturel.
Mais sur le plan économique pur, l’île a retrouvé grosso modo la clientèle des années précédant la catastrophe, ce qui signifie de l’emploi et des ressources pour la plupart, salariés ou commerçants indépendants.
Pour l’instant la crise économique mondiale ne se fait que peu sentir dans la fréquentation, même si la moyenne d’âge des touristes tend à baisser.
Conséquence de ce retour vers le passé, beaucoup de familles que nous aidions, notamment par le biais du fonds Alexandre et Emilien en parrainant leurs enfants, peuvent subvenir seules à nouveau à leurs besoins.
Le nombre des enfants parrainés est ainsi tombé à fin 2008 à dix, les cas les plus lourds, notamment pour cause de décès d’un ou deux des parents.
Dans la plupart des cas, le « retour à la normale » explique la fin du soutien. Pour d’autres, la vigilante attention de ma belle sœur Hen, qui reste la cheville ouvrière de la Fondation Aree, a entraîné des mesures drastiques.
Lorsqu’elle constate que dans une famille, un membre joue aux cartes de façon inconsidérée, ou qu’un nouvel écran plat large est plaqué sur le mur, ou même, dans un cas, qu’une voiture neuve est garée devant la maison, elle considère probablement à juste titre, qu’il n’y a plus d’urgence absolue…
Parfois aussi, la mobilité légendaire des Thaïs, changeant de ville ou de province, au minimum de numéro de téléphone et devenant difficilement localisables a eu pour conséquence la rupture du lien. Dans ce cas Hen interrompt les virements temporairement, et dans la cas où elle n’a pas de nouvelles, définitivement.
Les parrainages constituent l’essentiel des dépenses de la fondation pour l’anné qui vient de s’écouler. d’ici à la fin du mois, le bilan définitif au 31 décembre 2008 sera transmis. Pour l’heure la trésorerie de la fondation permet de ne pas prévoir de faire appel à des fonds venant de France pour l’année 2009.
Pour la première fois, un parrainé est entré à l’université. il s’agit de King qui a entamé à Pathum Thani, à coté de Bangkok un cycle de trois ou quatre ans dans le secteur de l’agro alimentaire, pour devenir technicienne supérieure en charge du contrôle de la sécurité alimentaire.
Les autres parrainés ont des âges étagés entre quatre et dix sept ans.
Autre nouvelle : Maryam doit être opérée de sa déformation du nez (à la naissance) dans les heures ou les jours qui viennent, à Bangkok. Ce sera fait gratuitement, et a été organisé conjointement avec une fondation thaïlandaise présente sur Krabi. Deux autres enfants qui ne sont pas parrainés par la fondation Aree, mais dont les familles ont été aussi victimes du tsunami à Koh lanta, seront opérés eux aussi gratuitement, un des yeux, l’autre d’une malformation à l’abdomen.
La Fondation a décidé, dans le cadre du fonds Alexandre et Emilien, de prendre en charge les frais de voyage et de séjour des trois enfants et de leurs accompagnateurs.
Le remboursement des micro crédits consentis lors des deux premières années se poursuit à un rythme inégal suivant la situation de chacun et ses urgences financières. Mais c’est plus de 700 000 bahts (16 000 euros) qui sont ainsi revenus sur un compte séparé du compte opérationnel.
Voici pour les premières nouvelles. J’ai achevé hier la visite des enfants parrainés, et de quelques autres, et donnerait des nouvelles plus détaillées accompagnées de photos à mon retour en France. (J’ai bien entendu oublié le câble qui permet de transférer les photos de l’appareil à l’ordinateur.)

A très bientôt

Henri